dimanche 30 avril 2017

... Maxime Chattam

Maxime Chattam



J’ai découvert Maxime Chattam sur le tard, voire le très tard. Mais comme on dit pour se donner bonne conscience : il n’est jamais assez tard pour bien faire.

Chattam a donc débarqué dans ma bibliothèque à une période où je trouvais difficilement de quoi faire grandir mes « dvdthèque » et « bluraythèque ». J’avais décidé d’en profiter pour grossir les rangs des livres et suis tombé sur un pavé en poche à l’aspect attirant. Couverture noire aux enluminures argentées.

Maxime Chattam Abysses du Temps
 
Les Abysses du Temps.

Outre l’aspect, le contenu était des plus attrayants : deux livres pour le prix d’un et en plus, une saga. Je me suis dit que c’était parfait alors que mes yeux se posaient sur un poche beaucoup plus rachitique, coincé entre deux autres pavés, passant presque inaperçu au milieu de la masse.

Maxime Chattam Carnages
 
Carnages.

90 pages à peine, peut-être pas la meilleure occasion pour découvrir un auteur mais le livre termine tout de même dans le caddie et c’est d’ailleurs le premier que j’entame. Si le récit est très bon, il ne suffit pas pour découvrir toute l’ampleur de l’auteur, j’en suis persuadé. J’embraye donc sur le premier tome de cette duologie du temps, Léviatemps.

C’est une bonne claque que je prends. Tout du long de ma lecture, j’admire la façon dont l’auteur parvient à nous faire vivre une époque qu’il n’a lui-même pas vécu. La documentation est tout aussi remarquable, le suspense haletant.

Mais ce n’est rien comparé au tome 2, Le Requiem des Abysses que je vais dévorer en un temps record. Chaque pause que j’ai est un prétexte à le lire. À cette époque, nous sommes en plein Tournoi des 6 Nations, avec 2 matchs sur une journée. Devant l’écran 30 minutes avant le début de la partie, c’est l’occasion de patienter avec Le Requiem des Abysses ; la mi-temps ? Pause lecture. L’entre-deux match ? Pause lecture. 200 pages tombées par jour...

Maxime Chattam âme du mal
 
L’Âme du Mal aura une semi déception pour moi. Ayant commencé par cette Duologie du Temps, j’ai repéré quelques redites dans le texte, les idées, la construction même du récit. J’ai bien conscience que ce premier tome de la Trilogie du Mal a été écrit bien avant Léviatemps et Le Requiem des Abysses mais il n’en demeure pas moins que cette redondance existe.

Maxime Chattam in tenebris

In Tenebris aura par conséquent été un soulagement. Mais quoi qu’il en soit il était hors de question de changer d’avis sur Maxime Chattam : c’est un excellent auteur, capable de sonder ce qu’il y a de plus sombre en l’âme humaine. J’ai quasiment tous ces livres depuis. Il me manque seulement Le Coma des Mortels qui ne bénéficie pas des meilleurs critiques, Que ta Volonté soir Faite ou encore sa saga Autre Monde.

Maxime Chattam le coma des mortels


Maxime Chattam que ta volonté soit faite


Maxime Chattam autre monde

samedi 29 avril 2017

Spiderman - Season One (Neil Edwards / Cullen Bunn)

Spiderman - Season One ( Neil Edwards / Cullen Bunn)

Season One.
Une saga de Marvel qui s'emploie à nous faire revivre la naissance des supers héros. Au programme : Spiderman, Les 4 Fantastiques, Daredevil, Hulk, X-men , AntMan, Dr Strange, Wolverine, Thor, Iron Man et les Avengers...

Aujourd'hui, j'attaque par Spiderman. Pas par préférence, tout simplement parce que c'est le premier tome de cette saga.

Sur 106 pages (les 10 dernières sont réservées à une sorte de générique et à la pub pour les autres albums), on nous propose de revivre l'arrivée du tisseur avec un scénario plus ou moins bien ficelé.
En fait, si on retrouve la trame principale de l'histoire dans le premier film réalisé par Sam Raimi, le comics est tout de même beaucoup moins approfondi, notamment en ce qui concerne le super vilain, qui ici se trouve être le Vautour. Présence carrément anecdotique, on se perd un long moment dans la découverte du pouvoir ou plutôt dans cet instant de flottement où Parker ne sait pas encore très bien ce qu'il va faire de sa nouvelle vie.

Concentré sur son métier d'animateur de supermarché, la mort de l'oncle Ben (élément déclencheur par excellence) est lui aussi quasiment relégué au second plan pour laisser la part belle à Jameson et ses premières pages visant à enfoncer le super-héro qui, jusqu'ici, n'a absolument rien fait. Cela ne l'empêche pas cependant de déchaîner les foules. La véritable vie du super-héros commence ici, avec enfin la rencontre avec le Vautour dont on n'apprendra absolument rien à part qu'il pille les banques. Cette rencontre est surtout axée sur un combat rappelant celui avec Octopus dans le deuxième volet de la saga cinématographique orchestrée par Sam Raimi.

Si le côté torturé de Parker est bien présent avec les premières questions sur le devenir de ses nouveaux pouvoirs, la renonciation, le bannissement et enfin l'acceptation, au final, il n'y a en fait pas grand-chose qui ressort de ce comics. Même le passage à l'âge adulte et tous les traumas qu'il procure ne sont que superficiellement abordés. D'accord il ne s'agit là qu'un premier épisode, un one shot qui se focalise sur la naissance d'un héros mais quand même, j'attendais quelque chose de plus fouillé, plus consistant. On dirait juste un empilage de séquences sans grand intérêt qui permettent à peine de raconter une histoire qui n'en est pas vraiment une.

Même la morsure dont est victime Parker et la métamorphose qui s'ensuit sont traitées en trois vignettes.

Le dessins reste plutôt agréable. On n'est pas dans un ultimate mais l'action et les couleurs sont assez séduisants. C'est comme une transition entre le comics des années 70 et le comics moderne, très fouillé et d'une beauté à couper le souffle.
Sans être non plus transcendant, sans m'avoir captivé plus que ça, ce comics est plutôt sympathique. J'attendais juste quelque chose de plus abouti, de mieux construit sans ces longueurs qui ne servent à rien et qui présentent un Spiderman plus bouffon qu'autre chose.



mardi 18 avril 2017

La Mémoire Fantôme (Franck Thilliez)

La Mémoire Fantôme (Franck Thilliez)

Quatre minutes. C'est le temps d'un souvenir pour Manon. Après, tout s'efface. Puis recommence. Pour quatre minutes.
Dans ces conditions, pas facile pour Lucie Hennebelle, lieutenant à la brigade criminelle de Lille, de trouver par qui la jeune femme vient d'être agressée. Et de comprendre la signification des mots gravés au creux de sa paume : "Pr de retour."
S'agit-il du Professeur, ce tueur en série qui a sévi quatre ans plus tôt dans la France entière, semblant obéir à quelque sordide logique mathématique ?
Lucie le pressent, la clé de cette affaire jamais résolue réside dans la mémoire fragmentée de Manon. Une mémoire à laquelle plus personne n'a accès, pas même l'intéressée…

Sans dire que La Chambre des Morts n'était pas à la hauteur, loin de là, on sent Thilliez beaucoup plus investi par son histoire et ses personnages avec La Mémoire Fantôme. Bon, d'accord, j'avoue aussi être très intéressé par tout ce qui touche le cerveau, je trouve cela passionnant. Alors quand l'auteur décortique les différentes mémoires et tente de nous faire vivre le calvaire de Manon, forcément, ce n'est que du bonheur... Oui enfin, vous avez compris.

La partie médicale justement est extrêmement bien documentées, expliquant les choses simplement, vulgarisant les principes mémoriels, une sorte de La Mémoire pour les Nuls, ne rentrant jamais dans des concepts qui nous dépasseraient et qui briseraient le rythme de l'histoire.

Encore une fois, le livre se lit assez rapidement, mené tambour battant et même si l'on n'a pas lu La Chambre des Morts, nous en apprenons assez sur l'héroïne, Lucie, comme s'il s'agissait d'un nouveau personnage. Son histoire débutée dans le premier tome s'affine, apportant les réponses aux questions déjà présentées, approfondissant un peu plus le personnage qui n'a peut-être pas fini de se dévoiler à nous.

L'intrigue est assez tortueuse, surtout avec le personnage de Manon, difficile à cerne, à comprendre, à suivre. Mais l'habileté de Thilliez fait qu'on ne se perd pas pour autant, arrivant même à enquêter de notre côté, pour chercher à anticiper cette histoire de fou. Une histoire sordide, encore une fois où l'horreur peut venir se mêler au reste mais une fois de plus, l'auteur se concentre surtout sur le côté psychologique de ses personnages, sans s’appesantir sur des descriptions horrifiques.

L'horreur vient aussi du calvaire vécu par Manon ; je me suis souvent retrouvé à douter de tout ce qui se passait, de tout ce qui était dévoilé, me demandant si je n'étais pas aussi perdu que Manon en remettant tout en question.

Au final, les révélations ne sont pas des plus fracassantes. Disons qu'en ce qui me concerne, j'étais plus passionné par tout cet aspect mémoire. Du coup, la recherche du coupable est passée au second plan, ainsi que le pourquoi de ses agissements. Ce n'est pas un reproche pour autant, tout le travail de documentation de Thilliez est remarquable et permet à lui seul de rendre ce roman captivant.