samedi 18 mars 2017

Histoires de... Loups-Garous (Collectif)

Histoires de... Loups-Garous (Collectif) lune écarlate


Le Loup-garou, le monstre légendaire, le lycanthrope... L'homme qui succombe aux instincts de l'animal lors des nuits de pleine lune. La créature sauvage, incapable d'exercer le moindre contrôle sur la terrible métamorphose, est-il la victime d'une malédiction... Ou le complice sanguinaire d'une échappée belle au c?ur d'un monde où l'humain peut enfin vivre libre ? Malédiction, rituel ou morsure, est-ce un animal avec une âme ou une anomalie sanguinaire ?
JB Leblanc, Frédéric Livyns, Frédéric Gaillard, Frédéric Czilinder et Lionel Behra vous proposent de les suivre sur la piste des monstrueux lupins…

Première attraction, la couverture. Même s’il s’agit ici d’un ebook, la couverture est tout aussi importante qu’un format papier. Sobre, aux couleurs alléchantes, ça m’a attiré.
Ensuite, le titre. Après le vampire et le zombie, le loup-garou est le personnage par excellence dans l’univers du fantastique. Comme je n’en ai lu très peu sur le sujet, mais le connaissant tout de même à travers les films et séries que j’ai pu regarder, j’étais curieux de voir comment le sujet était traité. Mais ce qui me plait le plus dans ce livre, c’est le format nouvelle. L’occasion de découvrir différents auteurs sur un sujet donné et grâce à différents récits.

Je n’ai pas été déçu. Déjà, rien que la première nouvelle taille dans l’originalité sur le mythe du Loup-Garou. Il est assez compliqué de reprendre un tel mythe, de contourner tout ce qui a été fait jusqu’ici et de proposer une nouvelle vision, une nouvelle version, une évolution. C’est pourtant ce que nous propose JB Leblanc en nous décrivant sa vision du lycan à travers un Double AVC. Des plus intéressants, violent et instructif de surcroit, cette nouvelle met le ton et répond à mon attente de nouveauté.

Les autres nouvelles reprendront ce shémas d’originalité tout en faisant appel à notre nostalgie comme dans la nouvelle de Frédéric Czilinder, Nouveau Venu dans le Quartier, qui n’aura pas été sans me rappeler un certain Vampire, vous avez dit vampire, un film de Tom Holland et datant de 1985. Peut-être que le rapprochement est involontaire, en tout cas, il y a cet aspect nostalgie qui nous suit tout au long de cette histoire où deux potes pensent que le voisin de l’un d’eux est un loup-garou. C’est la nouvelle la plus longue de ce recueil et l’auteur prend son temps pour poser son intrigue et décrire la vie de deux jeunes lycéens durant leur vacances. Encore une fois, la nostalgie agit même si j’ai trouvé parfois que les réactions, voire les répliques de ces jeunes, étaient enfantines pour leur âge, alors qu’à côté de ça, ils vont se comporter tel des adultes ayant atteint cet âge avant l’heure.

Quand on parle de loups, il est inévitable de penser au petit chaperon rouge et cette image revient régulièrement dans les histoires. Frédéric Lyvins et ses Crocs de Sang va jusqu’à revisiter le mythe tout en s’éloignant du gentil petit conte de fée pour tomber dans l’horreur. Le propos est cependant réfléchi et l’approche, encore une fois, originale. Une vision plus pessimiste de la vie, surtout que l’histoire se déroule au 18ème, avec, c’était là aussi inévitable, une référence à la Bête du Gévandan. L’ambiance est encore une fois excellente, nous faisant oublier la nouvelle précédente dans le sens où l’on part pour un autre monde, sans avoir l’impression d’une redite.

Dans Les Entrailles du Loup, Lionel Behra reprend justement ce conte du petit chaperon rouge mais cette fois, il détourne complètement le mythe du loup-garou pour en faire un véritable conte de fée, touchant et humain. Le loup est alors relégué en arrière plan, presque une légende.

Frédéric Gaillard reprend lui aussi le petit chaperon rouge dans sa nouvelle, Loup y es-tu ? pour tranquillement conduire son récit vers un hymne à l’agriculture, montrant que le véritable loup de notre société n’est pas toujours celui que l’on croit. Peut-être la nouvelle qui m’aura le moins inspirée, ne sachant pas toujours où on allait.

Ceci étant, ce recueil est vraiment très bon. Des visions originales, toutes aussi différentes les unes que les autres et très bien écrites. L’occasion de visiter ou de revisiter le mythe du loup-garou et de voir des évslutions et des idées intéressantes, reprenant les codes du genre tout nous proposant quelque chose de nouveau. L’occasion aussi de découvrir des auteurs dont la présentation au début de chaque nouvelle est des plus originales, faisant passer les auteurs eux-même pour des loups au milieu des agneaux.

Merci à Lune Écarlate pour avoir réuni ces 5 récits étonnants et originaux. Une excellente lecture qui permet à la fois de se divertir, de se dépayser et de découvrir de nouveaux horizons.

samedi 4 mars 2017

Le Musée des Horreurs (S.K. Sheldon)

Le Musée des Horreurs (S.K. Sheldon)


Le Musée de l’Incroyable est prêt à rouvrir ses portes. Les habitants de cette petite ville n’en sont pas pour autant réjouis. En effet, bien des années auparavant, ce musée a été le théâtre de l’horreur absolue. Et les craintes se vérifient lorsque des personnes commencent à disparaitre…

Appartenant à la collection Gore des éditions Fleuve Noire, Le Musée des Horreurs décrit tous les clichés des films d’horreur des années 80. Meurtres violents, intrigue des plus simplistes, références aux grands criminels entre le 18ème et le 20ème siècle, teenagers intrépides voire stupides, autorités locales incompétentes, érudit seul capable de sauver le monde et bien entendu, une bonne dose de sexe décomplexé.

Le roman est relativement court, se lit assez rapidement et reste assez bien écrit. Pour ma part, le gore n’a rien de révulsant, ni de surprenant. Gore n’est qu’un prétexte ici à attirer un tant soit peu l’attention. Ceci étant, certaines descriptions donne facilement dans l’horreur scabreuse, comme il se doit dans ce genre populaire.

J’ai beaucoup aimé cependant la façon dont l’auteur nous fait deviner une référence par le détail d’une scène de crime. Même si pour l’une d’entre elle, il ira préciser d’où elle sort, à nous de faire le rapprochement. Dommage qu’il n’ait pas continué sur sa lancée en faisant de ce récit une anthologie des psychopathes ayant marqué les siècles.

Sans vraiment d’originalité, le roman reste plaisant à lire. Rien de très profond, les personnages sont survolés, l’intrigue minimaliste et les thèmes abordés ne sont qu’un prétexte, une porte ouverte sur la folie pour rassembler tout ce petit monde autour de la sorcellerie et du démon.

C’est le premier roman de cette collection que je lis. Sans être subjugué, il y  a cette nostalgie qui agit et qui me poussera certainement à lire les autres œuvres.