mardi 7 février 2017

Resident Evil, tome 1 : La Conspiration d'Umbrella (S.D. Perry)

Resident Evil, tome 1 : La Conspiration d'Umbrella (S.D. Perry)


Depuis quelque temps, à Rancoon City, des agressions sont signalées un peu partout. Une équipe des S.T.A.R.S., une unité d’élite, est envoyée au secours des leurs qui se sont crashés quelque part en forêt et dont on n’a plus aucune nouvelle. Sur les lieux, Wesker et les siens se font attaquer par des chiens étranges. Abandonnés par leur pilote d’hélicoptère, ils n’ont d’autres choix que de se réfugier dans un manoir, non loin, le manoir Spencer ; une bâtisse étrange, infestée de zombies. À la recherche d’une issue, Wesker, Jill, Barry et Chris vont découvrir les secrets du manoir...

Ce premier tome Resident Evil aura peut-être un certain intérêt pour les novices, ceux qui n’auront jamais joué au jeu et qui ne sont pas exigeants. Mais quelque part, ne lit-on pas Resident Evil parce qu’on a joué au jeu ?

Alors d’accord, on sourit en lisant cette adaptation qui fait ressurgir les souvenirs de ces moments passés à cavaler d’un bout à l’autre du manoir pour dénicher la clé qui ouvre la porte se trouvant à deux kilomètres de là.

Mais c’est à peu près tout ce qu’il faut retenir de ce récit, et encore. Mis à part l’introduction qui est purement inédite, à partir du moment où les personnages entrent dans le manoir, ce n’est qu’une succession de morceaux choisis du jeu, avec tous les ingrédients qui ont fait la gloire de Resident Evil mais qui ne fera pas celle du roman : l’exploration, les énigmes, les zombies, le manque de munitions.

Pas de grandes surprises donc. Si Perry avait scrupuleusement respecté tout ce qui se passe dans le jeu, on aurait de toute façon fini par se lasser.
L’intrigue est relativement vite dévoilée, tous les tenants et aboutissants aussi, aucun suspense puisque visiblement le livre ne cherche pas à rameuter les quelques personnes qui n’auront jamais connu le jeu culte.

Pas beaucoup de profondeur non plus. La lecture reste simple et sympathique, de quoi souffler un peu entre deux livres plus complexes et surtout mieux écrits. Car Perry est très loin d’avoir un sens de la narration accompli. Elle déroule son récit sans se poser plus de questions, sans impliquer son lecteur dans son histoire, tuant dans l’œuf tout ce qui peut-être surprenant, se contentant de reprendre en tout point un scénario déjà tracé par le jeu. Ces effets de surprise sont toujours les mêmes, toujours annoncés de la même façon : par des points de suspension qui viennent découper une action ou une pensée.
Cela donne à peu près...
... cela.
Avec des révélations...
... fracassantes de la mort qui tue et dont on se fout puisque, comme je l’ai dit, l’auteure a levé le voile sur tout ce qui pouvait être matière à suspense dès le début.
Elle se permettra même de faire commenter ses personnages sur ce qu’elle vient de nous signaler, répétant ainsi les évidences, comme si nous étions des abrutis.

Du pur fan-service qui n’aura pas beaucoup d’intérêt, qui ne présentera rien de nouveau, s’amusant juste à répertorier les codes du genre Resident Evil.
S.D. Perry tombe cependant dans une fâcheuse habitude à défoncer les portes ouvertes. Est-ce une manière de faire quelques mots de plus ou parce que l’on prend le lecteur pour un idiot ? Allez savoir.

On aura facilement oublié le livre une fois refermé. Dommage que nous n’avons là qu’un copier-coller des grands moments du jeu et pas une histoire originale.

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